La pêche au Jig
La pêche au jig a été mise au goût du jour et largement développée par les pêcheurs Japonais, souvent précurseurs en matière de pêche. Il s'agit d'une version moderne et vitaminée de la pêche à la dandine.
Cette technique consiste à pêcher à la dérive lente ou à l'arrêt en animant ses leurres, des jigs , à la verticale du bateau, sous la canne, en s'efforçant de prospecter tous les étages de la couche d'eau, du fond jusqu'à la surface.
En Méditerranée, nous avons plusieurs espèces de sparidés carnassiers qui répondent très bien à ces leurres : le pagre, le denti , le pageot, la dorade rose, la dorade grise, etc. Il s s'adressent même à d'autres espèces telles que chinchard, oblade , maquereau, bonite, chapon, loup, Saint Pierre, congre, murène, etc. C'est la raison pour laquelle ces leurres rencontrent un tel engouement.
Les jig classiques ressemblent à de grosses cuillères. D'une forme longue et effilée, ces leurres métalliques, dont le poids varie de 30 gr à 400 gr pour les modèles les plus lourds, sont armés par la tête, avec des assist - hooks (bas de ligne en tresse très résistante sur lesquels sont généralement ligaturés des hameçons très solides et à la pointe affûtée). Cet armement différent des leurres classiques permet de limiter les emmêlements lors des phases de descente – Il limite aussi le nombre des décrochés puisque l'hameçon est libre par rapport au leurre – Le poisson ne peut donc pas s'appuyer sur le jig pour faire levier sur l'hameçon et se décrocher à cette occasion.
Des nouvelles variantes de la pêche au jig sont apparues ces dernières années et elles connaissent déjà un succès indéniable parmi les pêcheurs. Il s'agit des pêches au Madaï , Inchiku et Tenya . Les modèles fluorescents sont les plus attractifs lorsqu'il y a peu de lumière, les modèles « slow » induisent des mouvements latéraux qui favorise l'attaque à la descente. Il est possible d'escher des appâts naturels sur les assist - hooks , par exemple des lanières de calamar sur des madaïs ou des inchikus . Lors de l'animation, elles vibrent en émettant des pulsations. Les prédateurs repèrent de très loin leur couleur blanche nacrée et leurs puissants arômes attractifs se diffusent sur des distances très importantes.
Les jigs s'animent sur le plan de la verticalité à l'inverse des pêches au lancer dans le déroulement desquelles le leurre évolue sur le plan horizontal. L'animation spécifique du jig consiste à secouer son leurre par des mouvements de canne qui favorisent les réflexes d'attaques de certains prédateurs qui se montrent en général assez peu réceptifs aux leurres artificiels.
Les Jigs
JIGS
Les jig classiques ressemblent à de grosses cuillères. D’une forme longue et effilée, ces leurres métalliques sont armés par la tête, avec des assist-hook, bas de ligne en tresse très résistante sur lesquels sont généralement ligaturés des hameçons très solides et à la pointe affûtée spécialement.
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MADAI
La pêche au Madaï est une variante légère de la pêche au jig classique, lourde par définition. Elle doit son nom au leurre utilisé pour la pratiquer, le Madaï Jig. Il s‘agit d’un leurre imitant la forme d’un céphalopode avec une tête en dur et les pattes en plastique souple, un petit poulpe ou une petite seiche dans la majorité des cas. Terriblement efficaces sur les sparidés comme le denti ou les pagres, ils déclenchent aussi les attaques des pageots, des chapons, … On peut aussi rajouter un appât naturel sur l’hameçon pour augmenter l’attractivité.
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INCHIKU
Les inchikus sont des leurres d’une rare efficacité. Ils imitent le profil et la nage de petits calamars – une proie de prédilection pour tous les prédateurs marins. Ils disposent d’un corps en plomb au profil hydrodynamique. Attaché par un anneau brisé sur la partie supérieure, ce leurre présente un double assist hook coiffé par un octopus. Cette articulation entre le corps et l’octopus donne à l’inchiku sa nage très fluide si attractive sur les carnassiers marins. |
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TENYA
La pêche au Tenya consiste à utiliser une tête plombée disposant d’un hameçon conçu pour accueillir un appât naturel tel qu’une crevette dans une position très naturelle. Le leurre dispose également d’un assist hook qui se plante dans la tête de la crevette à l’opposé de l’hameçon fixe. Cet hameçon permet d’augmenter les chances de piquer le poisson lors du ferrage.
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Le matériel
En Méditerranée, le matériel doit pouvoir faire face à des poissons de 10 kilos et en exotique jusqu'à 30 kg. Il ne doit donc souffrir d'aucune faiblesse. Les cannes de jigging sont courtes, puissantes, en général de 30 à 80 lbs et légères. Le moulinet doit pouvoir recevoir 250 à 300 mètres de tresse dans la classe de puissance choisie pour la la canne. On privilégiera également les modèles qui possèdent un ratio de récupération élevé et dont le poids pourra s'accommoder avec la gestuelle plutôt sportive de la pêche au jig . La technique d'animation se révèle en effet assez fatigante. Pour garnir le moulinet on privilégie une tresse spécial jigging qui présente la particularité de changer de couleur tous les 10 mètres ce qui se révèle très utile dans la pratique pour connaître et moduler la profondeur d'évolution de ses leurres.
En bas de ligne on utilisera quelques mètres de fluorocarbone d'une puissance légèrement supérieure à celle de la tresse. En bout de ligne on ajoutera un émerillon à billes à agrafes de grande résistance : il permettra de changer les jigs très facilement au cours de la partie de pêche.
Les postes de pêche au jig
Le jigging se pratique sur des fonds allant jusqu'à 200 mètres. Dans sa version lourde, il s'adresse tout particulièrement en exotique aux sérioles , dentis et sabres. Dans sa version plus légère, il ne sera pas nécessaire de descendre si profond et vous pourrez pêcher une bonne partie de l'année.
Les postes à privilégier sont les tombants, les rochers, les épaves, et toutes les zones en général qui présentent des variations relief importantes. Le choix du poste à prospecter et sa façon de l'aborder se révèlent primordial car ils conditionnent en grande partie la réussite de la pêche.
Une animation différente selon le jig :
Jig classique, Inchiku , madaï et tenya ne se manient pas de la même façon. Alors que le madaï et le tenya nécessitent un maniement à la verticale, un jig classique ou un inchiku pourra être animé en diagonale. Etant plus planant, ces leurres prennent naturellement de l'angle lors de la dérive ou à cause du courant. Si le bateau dérive, il est préférable de lancer au devant de la dérive afin de conserver un bon angle.
D'une manière générale, laissez descendre votre jig à l'aplomb de la zone repérée et commencez à animer. Utilisez une succession de relevés de canne et de récupération du fil au moulinet donnant l'impression d'une proie chassée. Explorez progressivement toutes les couches d'eau sous le bateau.
Lors de la seconde descente, vous pouvez varier en freinant l'arrivée de votre jig avant d'arriver sur le fond, puis commencez à animer, cette fois ci seulement sur 10 à 20 mètres d'eau et laisser redescendre rapidement. Avec ces façons d'animer un jig quelques essais suffisent pour déterminer la présence ou non de poissons.
A proximité du fond, cette animation intéressera les espèces vivant prés du fond comme les sparidés carnassiers (pagres, dentis , pageots, etc.). En pleine eau, ce maniement permettra de toucher des pélagiques tels que les maquereaux, les bonites. Cette animation est également excellente dans des fosses, sur des tombant ou encore sur des épaves.
Il y a deux vitesses types pour animer un jig correctement en bateau: une récupération lente avec des relevés de canne longs et espacés et une récupération rapide avec les mêmes relevés de canne longs et espacés. C'est cette dernière animation qui peut décider un prédateur. .Il existe aussi une technique plus rapide appelée le speed jigging .
La technique du speed jigging est utilisée avec des jigs classiques et des inchikus . Ce maniement consiste en une récupération très rapide et énergique par jerks successifs. Cette gestuelle s'effectue à un rythme beaucoup plus élevé qu'avec l'animation de base.
A l'opposé des autres jigs où l'animation consiste à émettre un maximum de signaux à différentes hauteurs d'eau, pour le tenya on va chercher plutôt à le laisser planer au ras du fond. Il faut régulièrement reprendre contact avec le fond, car à ce moment là le choc émet un petit nuage de sable qui est très attractif.